Travailler en portage salarial, c’est jouir de la liberté de l’entrepreneur, tout en bénéficiant de la protection sociale du salarié. La personne en portage agit en effet pour son compte. Il délègue cependant toutes ses démarches administratives à son «employeur». Cet employeur est en réalité une agence de portage salarial qui, moyennant des frais de gestion, gérera les contrats clients pour le porté salarial via des contrats de prestation et facturera le client bénéficiaire de la prestation. L’agence se chargera aussi de la gestion des cotisations sociales et des notes de frais de mission du porté, comme un employeur ordinaire. Elle versera alors au porté salarial, là encore comme un employeur lambda, une rémunération mensuelle, tout au long de la mission. Seulement contrairement à un employeur, elle ne verse pas de rémunération fixe, car cette dernière dépend, notamment, des honoraires que le porté salarial à déterminer avec son client.
Déterminer ses tarifs en fonction de ses prétentions salariales
Comme c’est le cas pour un consultant freelance en auto-entreprise, un consultant en portage salarial décide lui-même de ses missions et de ses honoraires. Cependant le consultant en portage salarial doit prendre en compte les frais de gestion de son agence dans le calcul de ses honoraires. Il est alors recommandé de fixer ses honoraires en fonction de ce que l’on veut gagner à la fin du mois. Le site portageo.fr propose une simulation de portage salarial en ce sens. À partir d’une rémunération souhaitée et de la durée de votre mission sur site ou en télétravail, vous pouvez retrouver le tarif journalier que vous devez proposer à votre client. Le petit plus du calculateur de portage salarial est qu’il vous donne non seulement le montant du tarif journalier, mais aussi les termes du contrat de travail (CDI ou CDD, avec ou sans statut cadre) et une ventilation du chiffre d’affaires généré. Le calculateur tient également compte de la réglementation en vigueur pour les salariés en portage.
Le salaire des portés salariés est réglementé
Bien que le consultant en portage salarial soit libre de fixer ses honoraires, son salaire est régi par un cadre juridique. Ce cadre est défini par l’ordonnance du 2 avril 2015 relative au portage salarial et la convention collective de branche des salariés en portage salarial du 22 mars 2017. Il y est établi que les durées de mission en portage ne peuvent excéder 36 mois. La Loi veut que le salaire minimum brut du consultant soit équivalent à 75% du plafond mensuel de la Sécurité sociale, soit 2475,00 €. Pour le portage en CDI, la convention collective prévoit l’ouverture d’un compte d’activité d’un montant équivalent à 10% de la rémunération brute. Ce compte d’activité permet de compléter le salaire dans les périodes d’inactivité. Les calculettes de portage salarial en ligne tiennent compte de tous ces éléments juridiques pour vous permettre de calculer vos tarifs au prix le plus juste.
Les détails du calcul du tarif journalier
Si vous remplissez le formulaire de la calculette de portage salarial avec un salaire journalier inférieur au minimum légal ou avec une durée de mission supérieur au cadre juridique, vous ne pourrez pas poursuivre votre simulation de portage salarial. La calculette en ligne est ainsi un parfait outil pour fixer vos honoraires, sans erreur. Le simulateur se base sur le salaire mensuel souhaité, auquel il ajoute le montant de l'impôt sur le revenu. Le résultat sera additionné avec les cotisations salariales et patronales pour connaître les honoraires soumis à salaire. Aux honoraires s’ajoutent les provisions de CDI et les frais d’agence. Le simulateur n’a plus qu’à diviser ce montant par les 19 jours travaillés figurant sur le contrat, pour définir votre tarif journalier.
De l’importance de comparer les agences de portage salarial
Vous n’obtiendrez pas le même résultat d’un calculateur de portage à un autre. En effet, une des variables non négligeables du calcul du salaire du porté salarial est le montant des frais de l’agence. Ces frais de gestion correspondent à l’établissement des contrats par l’agence, aux déclarations à l’URSSAF et autres organismes de cotisations obligatoires, à l’établissement du bulletin de paie et des factures, à l’accompagnement du salarié (par des outils de gestion, par exemple) et à la présence éventuelle d’un comité d’entreprise. D’une agence à l’autre, les frais de gestion varient de 5 à 15 % du chiffre d’affaires du salarié. Il s’agit donc d’un paramètre important à prendre en considération dans l’optimisation de votre revenu.